2023 Numéro 14
Raymond Vacheron pour le Comité de rédaction – In Memoriam, Georges Chanon.
Le Centre d’histoire sociale de la Haute-Loire rend hommage à Georges Chanon, au militant, à l’éditeur, à l’historien et à l’ami, trop tôt disparu.
Annie Gentes – Les marques de fabrique, témoins d’un siècle d’histoire commerciale
Conçues pour assurer une meilleure identification et protection des produits, les marques de fabrique témoignent de la vitalité industrielle et commerciale de la Haute-Loire de 1867 à 1947 et de la créativité artistique de leurs auteurs. Abondamment illustré, cet article met en lumière les thèmes de prédilection des fabricants de l’époque pour marquer l’identité et l’excellence d’un produit comme l’histoire et le patrimoine local, les sites emblématiques du Velay ou encore les références à l’exotisme et à la colonisation.
Georges Chanon –« L’épuration » des bibliothèques publiques de Haute-Loire sous le gouvernement de Vichy
Pour instaurer un nouvel ordre moral, une commission départementale a été chargée de la « révision des ouvrages des bibliothèques publiques en vue de l’élimination de livres accusant des tendances politiques extrémistes ou contraires aux notions fondamentales de la morale ».
René Dupuy – Paysans contre forestiers – Les conflits de la forêt en Haute-Loire au XIXe siècle
La forêt de Haute-Loire revient de loin. Elle aurait pu disparaître du fait de sa surexploitation et des exactions de l’époque révolutionnaire. Une politique de protection et de régénération a été mise en œuvre à partir de 1860 par le tout puissant service des Eaux et Forêts. Elle s’est heurtée aux paysans qui ont cherché à maintenir leurs pratiques « immémoriales » sur ces espaces, pour eux vitaux. La gestion des espaces voués à la forêt va aussi susciter des conflits entre propriétaires aisés et paysans pauvres. Derrière les luttes forestières se dessine un arrière-plan politique de lutte des classes.
Camille Fabre – Les raisons et les mécanismes de l’endettement des familles en Margeride au XVIIIe siècle
L’endettement est extrêmement important à cette époque. Ses causes sont multiples : mauvaises récoltes, paiement des multiples taxes et impôts, constitution des dots des filles à marier, accès à la prêtrise… On s’endette parfois pour ne pas mourir de faim. Si la dette ne peut être remboursée, alors c’est la saisie totale ou partielle des biens.
Document présenté par Raymonde Prat – Une ferme-annexe dans le projet d’Achille Proy pour le nouvel hôpital du Puy
Chargé de concevoir les plans du nouvel hôpital du Puy au lendemain de la Première Guerre, l’architecte Achille Proy prévoyait de doter l’établissement d’un ensemble complet de bâtiments agricoles : étable, porcherie, poulailler et clapier. Ce projet, jamais réalisé, témoignait d’un désir d’autosuffisance de l’hôpital et d’un grand souci du bienêtre animal.
Georges Chanon–« Taxer » pour nourrir les populations et l’armée sous la Révolution française, le « Maximum », et l’économie dirigée
Pour faire face aux périls qui menaçaient la jeune République, la Convention prit, en 1793, des mesures pour mettre en œuvre une économie dirigée : fixation d’un maximum des prix et des salaires, réquisition tous azimuts pour nourrir la population des villes et ravitailler l’armée. En Haute-Loire aussi, les sociétés populaires, les comités de surveillance et des commissions de subsistances ont été requis pour galvaniser les populations et sanctionner les accapareurs.
Guy Valléry – Clément Charbonnier, préfet de la Haute-Loire à la Libération
Comment ce fils de paysan de l’Emblavès, devenu un notable bien établi, s’est-il engagé dans la Résistance et pourquoi fut-il choisi pour devenir le préfet de la Haute-Loire à la Libération ? C’est le parcours de vie de Clément Charbonnier qui est raconté ici.